Notre héritage
Saint-Alyre, terre chrétienne : près de 1800 ans d’histoire
Vers 250, dans l’actuel quartier Saint-Alyre, l’évêque Austremoine, évangélisateur de l’Auvergne et premier évêque de Clermont, fait édifier sur l’emplacement de Saint-Alyre la Chapelle de Notre-Dame d’Entre-Saints. Alyre, Vénérand, Sidoine-Apollinaire lui succèderont ainsi que Namace, à l’origine de la première cathédrale sur le Plateau-Central.

Vers 670, des moines bénédictins s’établissent à Saint-Alyre. Au XIème siècle, le monastère sera renversé par les Normands. Rescapé du massacre, l’abbé entreprend la restauration des lieux : à l’abri de ses tours, une basilique aux dimensions imposantes, le monastère et une école où on enseigne l’hébreu, le syriaque et le chaldéen.
La peste qui sévit en 1526 épargnera les religieux de Saint-Alyre, mais la querelle du jansénisme, aux XVIème et XVIIème siècle, pénètrera le monastère et y créera des remous.
Aux XVIème et XVIIème siècles, autour du monastère, le bourg de Saint-Alyre était distinct de la ville de Clermont, avec sa vie propre, ses échevins ; fief dépendant du duché d’Auvergne, le bourg ne fut réuni à Clermont qu’en 1798.
À la Révolution Française, l’abbaye est vendue (1792), le cloître démoli, l’église vandalisée puis vendue (1796). Les 12 moines restants sont dispersés.
En 1800, l’église est totalement ruinée puis rasée. Sous l’Empire, ce qui subsiste de Saint-Alyre servira de caserne de passage. Les troupes y achèveront les dégradations.
L’Institution Saint-Alyre
Le 9 avril 1807, un décret impérial accorde aux Ursulines l’autorisation de reconstituer leur monastère dans l’ancienne Abbaye de Saint-Alyre.
Le 13 janvier 1808, une vingtaine de religieuses, venues de toute l’Auvergne, se groupent autour de la nouvelle fondatrice : Mère Saint-Pierre Bravard, ursuline de Montferrand, pour constituer le monastère de Saint-Alyre.
Au cours du XIXème siècle, on reconstruit chapelle et bâtiments autour de la cour intérieure sur les fondations bénédictines. En 1854, l’acquisition de l’enclos du « Calvaire » élargit la clôture monastique et permet aux pensionnaires de reprendre le chemin de la Terrasse.
En 1906, Saint-Alyre est soumis aux lois Combes. Mais dans les bâtiments, désormais propriété d’une Société Anonyme, le Pensionnat, devenu Institution, ouvre ses portes sous la direction de Mademoiselle Chassaing. Grilles et clôtures ont disparu. On reçoit des externes et, en 1911, on fête 2 succès au Baccalauréat.
En 1947 une section Technique permet de préparer le CAP puis le Brevet d’Études Supérieures Commerciales – devenu Baccalauréat de Technicien, qui permet d’accéder à l’enseignement supérieur.
Le 31 décembre 1959, avec les « Lois Debré », l’Enseignement Catholique est devenu partenaire de l’Éducation Nationale. Saint-Alyre se dote d’un OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique) : association loi 1901 voulue par l’Enseignement Catholique pour assurer la personnalité juridique et morale des établissements, dans le cadre du contrat signé avec l’État.
En 1983, deux directeurs laïcs sont nommés.
En 1988, création d’un cycle supérieur (BTS et Prépa HEC).