Histoire de l’Institution Saint-Alyre

L’Institution Saint-Alyre bénéficie d’un cadre historique, propice à l’étude. Parc et bâtiments, évoluant sur près de 25000 m², témoignent de l’histoire ancienne des lieux.

Saint-Alyre, terre de chrétienté

Au cours du IVe siècle, l’évêque Stremonius (Austremoine), fondateur de l’Église de Clermont, s’installe à la périphérie de la ville – sans doute dans l’actuel quartier de Saint-Alyre – et fait édifier une chapelle, Notre Dame d’Entre-Saints (détruite en 1795). Il aura d’illustres successeurs : Alyre, Vénérand, Sidoine-Apollinaire (en 491), Namase qui fit bâtir la première cathédrale sur le plateau central, désormais siège de l’autorité épiscopale.

Au VIIe siècle, une communauté de moines bénédictins s’établit à Saint-Alyre, mis à mal par les Wisigoths, détruit par les Normands. Le monastère reconstruit, fortifié, s’agrandit. Il sera inauguré en 1106 par le Pape Pascal II et le Roi Philippe Ier. Indépendant de Cluny, le Père Abbé régit une communauté florissante, une école célèbre, des granges, des prieurés, des terres nombreux. A l’abri de ses tours, le monastère est épargné par la peste qui sévit en 1526, et par les querelles théologiques des 17e et 18e siècles. Autour du monastère, le bourg de Saint-Alyre est distinct de la ville de Clermont, avec ses échevins, dépendant du Duché d’Auvergne. Il sera réuni à Clermont en 1708.

A la Révolution Française, les moines sont dispersés. Les bâtiments, vendus le 18 juin 1792, seront pillés, vandalisés, démolis. Sous l’Empire, ce qui reste de l’Abbaye servira de caserne.

L’Institution Saint-Alyre

Le 9 avril 1807, un décret impérial accorde aux Ursulines l’autorisation de reconstituer leur monastère dans l’ancienne abbaye. Mère Saint-Pierre Bravard, religieuse de Montferrand, à laquelle se joint une vingtaine de religieuses, avec le soutien de donateurs et de Mgr de Guérines, ouvre le Pensionnat Saint-Alyre le 13 janvier 1808. Religieuses et pensionnaires suivront les Règlements de Paris, comme à Montferrand.
Au cours du XIXe siècle, on reconstruit chapelle et bâtiments autour de la cour intérieure, sur les fondations bénédictines. En 1854, l’acquisition de l’enclos du « Calvaire » élargit la clôture monastique.
La communauté, nombreuse, envoie des religieuses comme supérieure ou maîtresse des novices à Berlin, Ambert, Saulieu… Au pensionnat on use de livres « profanes », d’un cabinet de physique…
En 1906 Saint-Alyre est atteint par les lois Combes. Mais dans les bâtiments devenus propriété d’une Société Anonyme, le Pensionnat devenu Institution ouvre ses portes sous la direction de Mademoiselle Chassaing. Grilles, clôture (les élèves partent en promenade) ont disparu. On reçoit des externes et, en 1911, on fête 2 succès au Baccalauréat.
En 1947, une section technique permet de préparer CAP puis Brevet d’Études Supérieures Commerciales – devenu Baccalauréat de Technicien, qui permet d’accéder à l’enseignement supérieur.
Le 31 décembre 1959 avec les « lois Debré », l’Enseignement Catholique est devenu partenaire de l’Éducation Nationale. Désormais un Organisme de Gestion (OGEC) est créé à Saint-Alyre.
En 1983, deux directeurs laïcs sont nommés, ils sont assistés d’un Conseil de Direction.
La rentrée 1988 voit la création d’un cycle supérieur avec l’ouverture de BTS et de Prépa HEC.

Quelques dates-clés

L’Établissement…

IVe siècle : Austremoine fonde l’Église de Clermont
VIIe siècle : le monastère bénédictin
1106 : inauguration du monastère par le Pape Pascal II et le Roi Philippe Ier
1792 : dispersion des moines, vente des bâtiments
9 avril 1807 : décret impérial
13 janvier 1808 : ouverture du Pensionnat Saint-Alyre
1854 : acquisition du Calvaire
1906 : lois Combes ; Institution Saint-Alyre
1911 : premiers succès au Baccalauréat
1947-1988 : Section Technique, des CAP aux BTS ; Section CPGE (Prépa HEC)
1959 : Lois Debré, création de l’OGEC
1983 : Directeurs Laïcs.

… et l’immobilier : des agrandissements successifs

1936 : le “bâtiment Sainte Angèle” où se trouve la salle des fêtes
1956 : un laboratoire de sciences physiques
1970 : le bâtiment qui abrite le lycée technique et les classes de B.T.S
1974 : le gymnase
1985 : l’aménagement du C.D.I. et la construction des classes maternelles
1985 : un restaurant prend la place du jardin de la ferme
1997 : le bâtiment de la ferme devient l’internat des filles et les anciens dortoirs, des classes
1983 : le premier directeur laïc est nommé, les classes deviennent mixtes
2007 : un  nouveau bâtiment “Saint-Augustin” ouvre pour l’école primaire (maternelle et élémentaire) avec entrée rue de Blanzat
2013 : rehaussement d’un étage du bâtiment L  pour abriter l’internat de garçons
2015 : installation de salles des professeurs et d’un espace pour les enseignants au 1er étage du Bâtiment naguère occupé par les ursulines
2017 : installation du CDI au rez-de-chaussée et au cœur de la Maison, dans l’ancien réfectoire des ursulines ; installation de l’Infirmerie du pensionnat au rez-de-chaussée, à proximité de l’accueil.